Les auteurs mentionnent quelques lacunes de leur étude. Premièrement, le statut vaccinal, les antécédents d’infection et les conditions médicales sous-jacentes ont été autodéclarés et peuvent être sujets à un biais de rappel. De plus, une infection antérieure est probablement sous-déclarée. Une infection antérieure offre une certaine protection contre une infection répétée. Par conséquent, les estimations de l’efficacité vaccinale dans cette étude peuvent être biaisées en faveur de l’absence d’effet. Deuxièmement, la couverture de la dose de rappel bivalente a jusqu’à présent été faible (6 % à 39 % chez les sujets ≥ 18 ans dans différents groupes d’âge au 14 janvier 2023), ce qui pourrait biaiser les résultats si les sujets vaccinés plus tôt sont systématiquement différents de ceux qui ont été vaccinés plus tard. Troisièmement, aucune donnée n’a été recueillie sur le risque d’exposition au SRAS-CoV-2 et l’utilisation de masque ; des biais peuvent également provenir de différences dans le comportement entre les individus vaccinés et non vaccinés, ce qui peut entraîner une confusion résiduelle. Enfin, cette analyse n’a pas contrôlé le temps écoulé depuis la dernière dose monovalente. Étant donné que l’efficacité du monovalent contre l’infection symptomatique par les sous-lignées Omicron diminue rapidement, cela a probablement eu un effet minime sur les résultats.

Plus d’informations : Link-Gelles R, Ciesla AA, Lauren E. Roper LE et al. Early Estimates of Bivalent mRNA Booster Dose Vaccine Effectiveness in Preventing Symptomatic SARS-CoV-2 Infection Attributable to Omicron BA.5– and XBB/XBB.1.5–Related Sublineages Among Immunocompetent Adults— Increasing Community Access to Testing Program, United States, December 2022–January 2023. MMWR Morb Mortal Wkly Rep 2023(72) : 119–124. DOI : http://dx.doi.org/10.15585/mmwr.mm7205e1.