Cette mesure s’applique aux filles fréquentant la 1ère année secondaire ou âgées de 12 ans (nées en 1998), qui peuvent être vaccinées gratuitement contre le papillomavirus humain.
La vaccination est particulièrement efficace pour les jeunes filles et les femmes qui n’ont pas encore rencontré le virus. Puisque la contamination est possible dès les premiers contacts sexuels, la vaccination doit être débutée aussitôt que possible.
La vaccination complète comporte 3 injections intramusculaires (deltoïde) durant l’année scolaire. Elles peuvent être administrées par la médecine scolaire ou par le médecin traitant. Dans ce dernier cas, le coût de la consultation doit être payé.

La gratuité de la vaccination en Communauté française n’est actuellement pas à l’ordre du jour et les médecins n’ont pas accès à cette possibilité. A Bruxelles, l’accès aux vaccins est possible unique-ment via la médecine scolaire dépendant de la Communauté flamande.
Le vaccin mis gratuitement à disposition des vaccinateurs en Flandre est le Gardasil®. Le Gardasil® protège contre les types 16 et 18, oncogènes, mais également contre les types 6 et 11, responsables de 90% des condylomes acuminés.
Le vaccin Gardasil® existe sous deux formes : une ampoule d’injection préremplie livrée avec deux aiguilles munie d’un capuchon de sécurité et une ampoule injectable sans système de sécurité.

Pour la vaccination des filles plus âgées, le vaccin doit être acheté en pharmacie.
Les deux vaccins disponibles (Cerva-rix® et Gardasil®) sont partiellement remboursés par l’INAMI (coût 10,80 euro par dose pour un assuré ordinaire et 7,10 euros pour un assuré OMNIO), pour les filles âgées de 12 à 18 ans. Les jeunes filles plus âgées, mais ayant reçu une première dose avant leur 19ème anniversaire, bénéficient également de ce remboursement. Le médecin prescripteur doit communiquer les informations complémentaires nécessaires sur la prescrip-tion. Pour l’obtention du remboursement des 2ème et 3ème doses, la date de la vaccination précédente doit être certifiée.

Le Conseil Supérieur de la Santé (CSS) recommande la vaccination contre le papillomavirus humain aux femmes suivantes :
– les filles de 10 à 13 ans (vaccination de cohorte)
– les adolescentes et jeunes femmes de 14 à 26 ans qui n’ont pas encore eu de contacts sexuels.
Pour les adolescentes et jeunes femmes de 14 à 26 ans qui ont déjà eu des contacts sexuels, le médecin doit évaluer l’indication de la vaccination, en concertation avec sa patiente. L’anamnèse quant au comportement sexuel (nombre de partenaires notamment) n’est pas fiable pour évaluer le risque d’une infection antérieure à HPV ; une éventuelle décision de vacciner doit aller de pair avec l’information que la protection contre le cancer du col n’est pas garantie par une vaccination. Vu le manque de données sur l’efficacité de ces vaccins chez les hommes de cette tranche d’âge, le CSS ne se prononce pas actuellement quant à la vaccination des adolescents et des jeunes adultes masculins.

En Flandre, les vaccinations peuvent être enregistrées par les médecins dans Vaccinnet. Il est préférable que les données de vaccination soient systématiquement enregistrées, comme le recommande le CSS.

La vaccination complète suit, selon la notice, les schémas suivants :
– pour le Cervarix® : 3 doses à 0, 1 et 6 mois
– pour le Gardasil® : 3 doses à 0, 2 et 6 mois ; l’intervalle entre la dose 1 et 2 doit être de minimum 1 mois et l’intervalle entre la dose 2 et la dose 3 de minimum 3 mois.

Les vaccins contre l’HPV peuvent éventuellement être administrés au même moment que les vaccinations contre l’hépatite B, contre le tétanos-diphtérie-coqueluche, associées ou non à la poliomyélite (donc pas simultanément à la vaccination RRO en raison du manque de données disponibles).

Il n’y a pas de données connues sur l’utilisation de schémas mêlant les deux vaccins commercialisés. Lorsqu’un schéma est initié avec un vaccin, la vaccination doit préférentiellement être poursuivie avec le même vaccin. Si le schéma a débuté avec le Cervarix®, la vaccination doit être complétée avec ce même vaccin, bien qu’il ne soit pas gratuit.
Puisque ces vaccins ne protègent pas contre tous les types d’HPV, il faut maintenir les autres mesures de prévention. La pratique d’un frottis cervical de dépistage, dès l’âge de 25 ans, est recommandée tous les 3 ans. Des rapports sexuels protégés sont aussi importants comme protection contre l’HPV et les autres infections sexuelles transmissibles. Le préservatif n’offre cependant pas une garantie absolue vis-à-vis de la contamination par l’HPV.

Plus d’informations sur www.zorg-en-gezondheid.be