Contrôler l’impact de la rubéole, du point de vue de la santé publique, consiste à prévenir les infections congénitales. Le risque pour le fœtus est le plus élevé (jusqu’à 85% de risque de complications) lors d’une infection maternelle au cours du premier trimestre de grossesse ; il diminue ensuite progressivement avec l’augmentation de l’âge gestationnel. Les enfants atteints du syndrome de rubéole congénitale peuvent également excréter le virus pendant une longue période et ainsi favoriser la propagation. En 2018, tout comme les années précédentes, l’OMS a jugé la surveillance en Belgique insuffisante et a attribué à la Belgique le statut "endémique" pour la rubéole, ceci malgré le fait qu’un seul cas importé ait été enregistré.
Les directives officielles recommandent de vérifier le statut immunitaire contre la rubéole chez les femmes enceintes ou les femmes désireuses de grossesse et, si nécessaire, de les vacciner (au moins 4 semaines avant la grossesse ou pendant le post-partum). Les données récentes de séroprévalence de 2013-2014 montrent un titre d’IgG protecteur pour 85,5% des femmes en âge de procréer ; 7,8% des résultats sont dans la zone grise.
Selon les chiffres de l’ECDC pour 2018, 579 cas de rubéole ont été signalés dans l’UE/EEE, dont 450 en Pologne. L’Organisation mondiale de la santé considère encore onze pays de la Région européenne comme endémiques pour la rubéole avant 2018 : outre la Belgique, il s’agit notamment de la France, de l’Allemagne, de l’Italie et de la Pologne.

Plus d’informations : Cornelissen L, Hutse V, Delforge ML et al. Surveillance épidémiologique de la rubéole et du syndrome de rubéole congénitale (SRC). Rubivirus - 2018. Sciensano 2019.