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Actualitésprint

Vaccination et moustiques

publié le mardi 29 septembre 2020

Les moustiques agissent comme vecteurs d’un nombre impressionnant de virus et de certains parasites, qu’ils transmettent par leur salive. The Lancet rapporte un essai clinique d’un vaccin contre les piqûres de moustiques, à base d’un peptide de la salive de moustique. L’étude a été commandée par le National Institute of Allergy and Infectious Diseases et le National Institutes of Health.

Dans les modèles animaux, l’immunité aux protéines salivaires des moustiques protège les animaux des maladies transmises par les moustiques. Cette constatation permet d’envisager la vaccination contre la salive des moustiques plutôt que contre le pathogène lui-même.
Dans cette étude de phase 1, randomisée, contrôlée par placebo, en double aveugle, 49 adultes en bonne santé ont été vaccinés avec un vaccin salivaire (AGS-v), à base de peptide dérivé de quatre protéines salivaires d’Anopheles gambiae, avec ou sans adjuvant (Montanide ISA 51), ou avec un placebo. Les critères d’évaluation principaux étaient la sécurité et l’immunogénicité au jour 42 après la première immunisation.
Aucun problème de sécurité systémique n’a été identifié. La douleur, le gonflement, l’érythème et les démangeaisons étaient les symptômes locaux les plus fréquemment rapportés et ont été significativement augmentés dans le groupe vaccin avec adjuvant, par rapport aux deux autres groupes de traitement. Au jour 42, les participants qui ont reçu le vaccin avec adjuvant ont présenté une augmentation significative des anticorps IgG totaux spécifiques au vaccin, par rapport aux participants qui ont reçu le vaccin non adjuvanté ou qui ont reçu un placebo. Il y avait une augmentation significative de la production d’IFN-γ par les cellules mononucléées du sang périphérique au jour 42 dans le groupe vaccin avec adjuvant par rapport au groupe placebo.
Les auteurs concluent que l’AGS-v est bien toléré et, lorsqu’il est adjuvanté, est immunogène. Ces premiers résultats suggèrent que l’administration de vaccins ciblés sur les vecteurs chez l’homme est sûre et pourrait être une option viable vis-à-vis de la charge croissante des maladies à transmission vectorielle.

Plus d’informations :
• Manning JE, Oliveira F, Continho-Abreu IV et al. Safety and immunogenicity of a mosquito saliva peptide-based vaccine : a randomised, placebo-controlled, double-blind, phase 1 trial. The Lancet. 2020. 395 (10242) : 1998-2007.
DOI :https://doi.org/10.1016/S0140-6736(20)31048-5

• Nuttall P. Vaccinating against mosquitoes : anticipating the unexpected. The Lancet. 2020. DOI :https://doi.org/10.1016/S0140-6736(20)31319-2


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