Plusieurs pays européens, dont les Pays-Bas et la France, ont décidé de n’administrer qu’une seule dose d’un vaccin à ARNm aux personnes ayant déjà subi une infection Covid-19. Des études récentes ont montré que le niveau d’anticorps après une seule injection de vaccin chez les personnes précédemment infectées est significativement plus élevé que celui atteint après deux doses chez les patients sans antécédents. Néanmoins, la réponse en anticorps des personnes précédemment infectées continue d’augmenter après une deuxième dose de vaccin. Cependant, cette augmentation est beaucoup plus faible qu’après la première dose chez les personnes précédemment infectées. De plus, les personnes qui avaient été précédemment infectées étaient plus susceptibles de ressentir des effets secondaires graves après leur vaccination que les personnes qui n’avaient jamais été infectées, dans une plus grande mesure après la deuxième dose qu’après la première.
Cependant, les données disponibles étant limitées dans le temps et n’ayant pas été collectées dans les groupes les plus vulnérables, le CSS maintient sa position initiale de maintien d’un calendrier vaccinal complet pour l’ensemble de la population. De plus, les données ne sont actuellement disponibles que sur le variant anglais et sud-africain, tandis que d’autres variants plus contagieux apparaissent.
Dans le contexte particulier des voyages et du certificat numérique européen Covid-19, une dose après l’infection pourrait suffire pour être considéré comme complètement vacciné. Le CSS formule cette recommandation dans le cadre d’une harmonisation maximale des mesures entre les pays européens. Cependant, elle ne s’applique pas aux personnes prenant certains médicaments immunosuppresseurs.

Plus d’informations : Conseil Supérieur de la Santé. Recommandations concernant l’administration d’une ou deux doses de vaccins à ARNm chez des personnes étant ou ayant été infectées au SARS-CoV-2 . Bruxelles : CSS ; 2021. Avis n° 9634.