Six mois après avoir été infectée par le coronavirus, au moins une personne sur sept présente encore des symptômes, selon l’étude du KCE. L’étude confirme qu’une COVID-19 prolongée entraîne une réduction marquée de la qualité de vie et entraîne souvent des difficultés de retour au travail. Les conséquences psychologiques sont graves. Le COVID à long terme affecte aussi bien les personnes qui ont eu une forme sévère de COVID-19 que celles qui ont eu une forme légère. Tous les groupes d’âge peuvent être touchés, mais avec une fréquence plus élevée pour les 35-69 ans.
Le KCE propose qu’un bilan fonctionnel global des patients soit rendu possible, afin qu’ils puissent être orientés vers une prise en charge adaptée et sur mesure, organisée de manière coordonnée. Cette évaluation aurait lieu dans des centres spécialisés, mais le traitement et le suivi prescrits devraient avoir lieu autant que possible en première ligne.

Dans le projet de recherche COVIMPACT de Sciensano, 47% des participants avaient un COVID à long terme. Les symptômes les plus courants chez les personnes atteintes de COVID à long terme sont : fatigue/épuisement (51 %), maux de tête (28 %), troubles de la mémoire et de la concentration (26 %), douleurs musculaires (24 %), problèmes respiratoires (23 %), et troubles du sommeil (20%). ).
• Par rapport aux individus ne présentant aucun symptôme trois mois après leur infection, les individus atteints de COVID-19 à long terme ont auto-évalué une qualité de vie inférieure en ce qui concerne la santé. Ils sont également plus susceptibles de signaler des problèmes respiratoires modérés à graves et une fatigue accrue.
• En termes de santé mentale, les personnes atteintes de COVID à long terme ont significativement plus de troubles anxieux et dépressifs. Trois mois après l’infection, le taux d’anxiété est de 12 % chez les personnes atteintes de COVID-19 à long terme et de 4 % chez les personnes sans symptômes de COVID-19. Pour les troubles dépressifs, ce taux est respectivement de 18 % et 5 %.
• Le COVID à long terme a également des conséquences négatives sur la situation professionnelle et économique des personnes concernées. Un pourcentage plus élevé de personnes atteintes de COVID à long terme ont été en congé de maladie dans les trois mois suivant leur infection. En moyenne, ils étaient absents pendant 20 jours, contre 13 jours chez ceux sans symptômes de COVID à long terme.
Enfin, 30% des personnes atteintes de COVID-19 à long terme déclarent des pertes financières modérées à sévères en raison de leurs problèmes de santé liés à COVID-19. Chez les personnes sans symptômes de COVID-19 trois mois après avoir été infectées, ce chiffre était de 21 %.

Les résultats montrent que certains individus sont plus à risque de développer un COVID à long terme, plus précisément :
• les femmes
• les personnes ayant un niveau d’éducation plus faible
• les personnes avec un antécédent de maladie chronique
• les personnes en surpoids ou obèses
• les personnes présentant au moins un symptôme de COVID-19 en phase aiguë de l’infection.

Plus d’informations :
• Castaneros-Zapatero D, Kohn L, Dauvrin M et al. Besoins et suivi des patients atteints de COVID long. KCE-rapport 344As. 2021.
• Smith P, Charafeddine R, Drieskens S et al. D. Etude COVIMPACT : COVID long et ses implications physiques, mentales et sociales – Résultats du suivi à 3 mois – Resultaten van 3 maanden opvolging. Brussel, België. December 2021
DOI : https://doi.org/10.25608/gqcw-yk36
• Trois mois après une infection au COVID-19, quels impacts sur la santé ?. Sciensano.