Les données d’hospitalisation d’enfants âgés de ≤ 5 ans atteints d’une infection à rotavirus provenant de 11 hôpitaux, recueillies depuis 2005, ont été comparées à un modèle mathématique simulant les hospitalisations à rotavirus dans différentes tranches d’âge selon l’efficacité du vaccin et l’effet de troupeau, la couverture vaccinale, l’efficacité décroissante du vaccin et les sources secondaires d’infection.
Par rapport à la simulation "idéale", les données ont montré une baisse plus lente que prévu des admissions à l’hôpital et se sont stabilisées après trois ans avec un taux d’hospitalisation restant plus élevé que prévisible. La baisse plus lente s’explique par l’effet de troupeau chez les enfants non vaccinés. Le pourcentage plus élevé d’hospitalisations résiduelles s’explique par le début du programme de vaccination en novembre, juste avant le pic saisonnier du rotavirus. Il en a résulté une faible couverture vaccinale accumulée au cours de la première saison épidémique, entraînant l’émergence de sources secondaires d’infection.
Les chercheurs concluent que les pays qui souhaitent maximiser l’impact de la vaccination devraient commencer à vacciner bien avant le pic de la saison du rotavirus. Cela maximise l’effet de troupeau pendant la première année, entraînant une réduction rapide et significative des admissions à l’hôpital. Les sources secondaires d’infection expliquent mieux les données observées en Belgique que l’efficacité réduite du vaccin.

Plus d’informations : Standaert B, Strens D, Raes M et al. Explaining the formation of a plateau in rotavirus vaccine impact on rotavirus hospitalisations in Belgium. Vaccine. online 18 Feb 2022. doi.org/10.1016/j.vaccine.2022.02.053