Moins de 0,1 % des cas positifs en Chine ont des séquences du génome du SRAS-CoV-2 soumises au GISAID, une plateforme de partage de données génomiques virales ; cela contraste avec 12 % pour le Royaume-Uni et 1,2 % pour l’Afrique du Sud. Les premiers rapports indiquent un nombre parfois important de voyageurs infectés, mais les virus découverts jusqu’à présent représentent des lignées virales déjà largement diffusées hors de Chine.
Yang Pan et ses collègues analysent dans The Lancet le paysage génomique en cours des variants du SRAS-CoV-2 à Pékin. Avant décembre 2022, Pékin avait connu de nombreuses importations et une épidémie plus importante, mais aucune transmission locale continue du SRAS-CoV-2. Sur une période de 5 semaines à partir de la mi-novembre 2022, 350 infections contractées localement et 63 cas importés ont été séquencés. Les lignées Omicron BA.5.2 et BF.7 dominaient (90 %) et tous les génomes viraux restants appartenaient à des lignées Pango connues.
Bien que les mesures, plutôt indulgentes, liées aux voyages que certains pays imposent à nouveau aux voyageurs en provenance de Chine puissent être considérées comme punitives, on ne peut qu’espérer que ce document annonce une plus grande ouverture et un échange rapide de données à l’avenir. Les critiques mutuelles et même les accusations des 3 dernières années ont conduit à de grandes sensibilités entre la Chine et d’autres pays.

Plus d’informations : Preiser W & Maponga T. So far, no novel SARS-CoV-2 variants from Beijing—and hopefully better scientific cooperation going forward. The Lancet. 2023. 40(10377) : 621-622
DOI : https://doi.org/10.1016/S0140-6736(23)00268-4.