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HPV (papillomavirus humain)print

Flandre : effets d’une campagne de vaccination

publié le jeudi 1er décembre 2011

En septembre 2010, la vaccination contre l’HPV par Gardasil™ a été ajoutée au programme de vaccination en Flandre. Le bilan d’une première année de vaccination montre que 83% environ des 35.000 filles concernées ont reçu une vaccination complète et que 90% ont reçu au moins une dose. Les services de médecine scolaire ont pris en charge environ 90% de ces vaccinations.

L’immunisation est proposée aux jeunes filles lors de la première année de l’enseignement secondaire, ou nées en 1998. Le vaccin Gardasil™ protégeant contre les HPV 6, 11, 16 et 18, est utilisé. Ce vaccin est mis gratuitement à la disposition des vaccinateurs (médecin scolaire, médecin généraliste et pédiatre).

La vaccination contre le papillomavirus était déjà pratiquée au cours des années antérieures : les vaccins étaient prescrits et délivrés par le pharmacien. Un remboursement partiel était prévu pour les 2 vaccins (Cervarix™ et Gardasil™), via l’INAMI pour les jeunes filles de 12 à 18 ans révolus, ainsi que via les assurances complémentaires des mutuelles. Il était impossible d’atteindre une couverture vaccinale élevée en raison du coût élevé des vaccins (124,22 euro par vaccin, dont 11 à charge d’un assuré ordinaire) et de la non implication de la médecine scolaire.

Année scolaire 2010-2011

La vaccination gratuite contre l’HPV concernait 35.109 filles fréquentant la première année secondaire.

Les données de couverture proviennent de la banque de données vaccinales Vaccinnet, qui gère un système de commande électronique et de livraison des vaccins fournis par les autorités flamandes.

Le rapport entre vaccinations enregistrées et nombres de filles du groupe cible pour les filles nées en 1996 (ainsi qu’en 1997) est clairement plus élevé que pour les filles nées en 1998. La raison en est que la banque de données ne fait aucun lien avec le niveau scolaire. Il s’agit ici pour une part de filles qui sont déjà plus loin que la première année de l’enseignement secondaire. Leurs vaccins ont été prescrits et achetés en pharmacie, mais également enregistrés. D’autre part, la vaccination de cette cohorte était probablement déjà en cours (via la possibilité du remboursement partiel), ce qui explique le pourcentage bas déclaré par la médecine scolaire.

Les données concernant les filles nées en 1998 donnent peut-être le meilleur reflet du pourcentage d’entre elles qui ont été vaccinées. On constate ici une couverture vaccinale de respectivement 85,3% pour la première dose, 84,2% pour la deuxième et 78,4% pour la troisième. Il y a certainement une sous-évaluation des vaccinations administrées en dehors de la médecine scolaire, puisque seuls 61,5% des généralistes et 55% des pédiatres utilisent Vaccinnet.
Les données de vaccination fournies par les services de médecine scolaire concernent à coup sûr le groupe cible correct, étant donné que ce groupe est inclus dans leur mission de service.

De septembre 2010 à juin 2011 inclus, près de 90% des vaccins contre l’HPV commandés l’ont été par des services de médecine scolaire. Ces derniers ont enregistrés plus de 80% du total des vaccinations du groupe cible pour les 2 premières doses et environ 75% pour la 3ème dose. Il est possible que toutes les 3èmes doses ne soient pas encore administrées ou enregistrées. Le solde de 10% de vaccins contre l’HPV ont été commandés par les médecins généralistes et pédiatres.
Comme 61,5% des généralistes et 55% des pédiatres utilisent Vaccinnet, le taux réel de vaccination des jeunes filles est plus élevé. Sur base de ces données, la couverture vaccinale du groupe cible pour cette première année de vaccination est estimée à environ 90,6% pour la première dose, 89,4% pour la 2ème et 83,2% pour la 3ème.

Comparaison avec d’autres pays

La Flandre fait un bon score si l’on compare ces données avec celles d’autres pays où la vaccination contre l’HPV est reprise dans le programme de vaccination :
 Pays-Bas : 52% (rapport du RIVM Rapport 210021014 -
www.rivm.nl/bibliotheek/rapporten/210021014.pdf)
 Royaume-Uni, respectivement pour les doses 1, 2 et 3 : 84,3% - 82,3% - 76,4% (Annual HPV vaccine coverage in England in 2009/2010 –
www.dh.gov.uk/en/Publicationsandstatistics/Publications/PublicationsPolicyAndGuidance/DH_123795)
 Portugal : 81% (3ème dose - http://venice.cineca.org/Venice2_WP3_Report_December2010.pdf)

Références :
Geert Top, Annick Paeps. HPV-vaccinatie in Vlaanderen. Voorlopige resultaten van het eerste vaccinatie jaar - schooljaar 2010-2011. Pour plus d’informations : www.zorg-en-gezondheid.be

HPV : pharmacovigilance

Le Nederlandse Rijksinstituut voor Volksgezondheid en Milieu (RIVM) assure le suivi des effets indésirables possibles du vaccin contre le papillomavirus ; il ressort de son étude qu’en 2009, aucun symptôme grave après vaccination, attribuable au vaccin, n’a été déclaré.
Aux Pays-Bas, la vaccination contre l’HPV a été introduite en 2009 et les jeunes filles de 13 à 16 ans inclus ont été vaccinées ; 558.226 doses ont été administrées.

Dans l’étude, les effets indésirables possibles survenant au site de la vaccination sont enregistrés. Par ailleurs, les communications dites spontanées sont collectées à partir du système régulier de déclaration des effets indésirables possibles des vaccinations. En outre, on étudie comment les jeunes filles tolèrent le vaccin en leur demandant de remplir un questionnaire sur les effets secondaires.

Pour 27 doses administrées sur 10.000, des effets indésirables surviennent peu après la vaccination. Ce sont les syncopes qui sont le plus souvent rencontrées (62,1%). Des déclarations spontanées sont recueillies pour 11,6 cas pour 10.000 doses administrées. Dans 13,4%, on relève une réaction inquiétante, comme des syncopes, des migraines et des convulsions. Parmi ces cas, pour 75,6%, un lien de relation causale avec la vaccination est établi. Dans l’étude de tolérance, 85% des jeunes filles rapportent en moyenne une fois sur les 3 injections une réaction locale, comme une douleur ou une limitation à la mobilisation du bras. Parmi ces dernières, 16% qualifient la réaction de sévère. Des effets comme courbatures, fatigue et maux de tête surviennent en moyenne chez 83% des participantes.

Références :
www.rivm.nl
Pour plus de détails : van ‘t Klooster TM, Kemmeren JM, Vermeer-de Bondt PE, Oostvogels B, PHaff TAJ, de Melker HE, van der Maas NAT. Reported adverse events in girls aged 13–16 years after vaccination with the human papillomavirus (HPV)-16/18 vaccine in the Netherlands. Vaccine 29 (2011) 4601– 4607.


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