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Rotavirusprint

Circulation des génotypes de rotavirus

publié le jeudi 1er septembre 2011

ll existe deux vaccins contre le rotavirus différents : Rotarix™ (une souche humaine atténuée G1P [8]) et Rotateq™ (rotavirus bovin dont les protéines de la capside externe ont été remplacées par les génotypes prédominants humains G1, G2, G3, G4 et P[8] ).

Dans une étude récente menée en Belgique avec le Rotarix™, on a observé une protection de 95% contre les souches G1P [8] et une protection de 85% contre les souches G2P[4].

Pour surveiller l’influence de la vaccination sur la distribution des génotypes, l’UZ Gasthuisberg à Leuven détermine, depuis 1999-2000, le génotype des rotavirus chez les patients hospitalisés.
Le nombre absolu de cas a diminué d’une moyenne de 190 par an durant la période antérieure à la vaccination, à 93 pendant la saison 2006-2007. Les données de la période 1999-2006 (période sans vaccination contre le rotavirus) montraient de fortes fluctuations saisonnières dans la distribution des différents génotypes de rotavirus (G1-G4 et G9), avec jamais plus de 15% de G2 parmi les cas observés. En 2006 a commencé en Belgique la vaccination contre le rotavirus. Durant les trois saisons d’infections à RV ultérieures (2006-2009), on a observé que le génotype G2P[4] était responsable d’une proportion croissante (31,5%, 36,5%, 38,5%) des cas résiduels de gastro-entérite. En 2009-2010, ce chiffre a même atteint près de 70%. Cette augmentation relative du génotype G2P[4] a également été confirmée par les données du « Réseau de surveillance du rotavirus en Belgique », qui analyse depuis 2007-2008 les échantillons positifs à rotavirus de toute la Belgique. Des données partielles de ce réseau pour la saison 2010-2011 montrent cependant une diminution de l’importance relative du génotype G2P[4] à environ 20%.

Outre que le génotype G2P[4] a été moins observé durant la saison 2010-2011 que lors des saisons précédentes, des fluctuations dans la distribution des génotypes ont également été observées avant l’introduction des vaccins contre le rotavirus : on peut en déduire que d’autres facteurs que la seule pression vaccinale jouent très vraisemblablement un rôle dans ces fluctuations génotypiques. La nature de ces autres facteurs reste actuellement peu claire, bien que l’immunité homotypique construite par des infections antérieures et des facteurs aléatoires jouent probablement un rôle important.

Le « Réseau de surveillance du rotavirus en Belgique » continuera, pendant les années à venir, à surveiller la distribution des génotypes de rotavirus en Belgique, pour détecter rapidement d’éventuelles modifications. Les génotypes nouvellement introduits, telles que P[6] ou de nouvelles variantes de génotypes existants tels que P[8] seront également étudiés en détail.

Dr Jelle Matthijnssens - UZ Leuven

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