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Grippeprint

65 ans et plus : seules 6 personnes sur 10 vaccinées

publié le vendredi 1er septembre 2006

Selon une récente étude de l’Agence intermutualiste, moins de 6 personnes sur 10 âgées de 65 ans et plus, sont vaccinées contre la grippe. La couverture vaccinale des résidents en maisons de repos est estimée à 85%. Le taux de vaccination est plus élevé en Flandre qu’à Bruxelles et en Wallonie.

L’Agence intermutualiste a évalué la vaccination contre l’influenza de la saison 2004-2005. Durant cette période, 1.307.670 vaccins contre la grippe ont été enregistrés pour les ayants droit du régime général. Le vaccin n’est remboursé que s’il est prescrit pour des ayants droit de 65 ans et plus, ainsi que pour ceux qui ont une des maladies chroniques suivantes : affections cardiaques, pulmonaires ou rénales, diabète, hémoglobinopathie, atteintes immunodépressives. Les indépendants et les ayants droit du régime général vaccinés par leur employeur ne sont pas repris dans ces chiffres.

Couverture vaccinale des 65 ans et plus

La couverture vaccinale de la population belge âgée de 65 ans et plus atteint 59%. Celle des résidents en maisons de repos (représentant 7% des personnes de ce groupe d’âge) peut être estimée à 85%. Pour les personnes de 65 ans et plus domiciliées chez elles, le taux de vaccination est de 58%. Parmi les personnes ne résidant pas en maison de repos, 67% de celles ayant un dossier médical global (DMG) sont vaccinées, contre 47% pour celles n’ayant pas de DMG. Pour les personnes résidant en maisons de repos, la différence entre celles ayant un DMG ou n’en ayant pas est faible : respectivement 79% et 77%. Cette différence minime reflète vraisemblablement plutôt la politique de vaccination menée au sein de ces structures que l’attitude individuelle du médecin prescripteur.
La couverture vaccinale est inégale selon les régions : 61% en Flandre, 57% en Wallonie et 54% à Bruxelles. La différence régionale des taux de vaccination semble pouvoir être expliquée partiellement par le nombre d’ayants droit avec ou sans DMG, étant donné que ces taux parmi les ayants droit avec DMG sont pratiquement similaires dans les 3 régions (67% en Flandre, 67% en Wallonie et 69% à Bruxelles) et sont plus élevés que ceux obtenus pour les ayants droit sans DMG.
La couverture vaccinale varie selon le groupe d’âges et le sexe. Le taux de personnes de 65 ans vaccinées tourne autour de 42% et s’accroît progressivement jusqu’à atteindre 66% pour les hommes et les femmes âgés de 80 ans. A partir de 81 ans, le taux baisse chez les hommes tandis que la décroissance chez les femmes s’observe à partir de 90 ans. On peut constater la différence entre ayants droit avec ou sans DMG à tous les âges (jusqu’à 20% de différence). La chance d’être vacciné est 2,3 fois plus élevée chez les personnes avec DMG, après contrôle pour l’âge et le sexe.
Les variations entre médecins sont importantes : 4% ne vaccinent pratiquement jamais leurs patients âgés de 65 ans et plus (avec DMG) ; il s’agit probablement de médecins qui pratiquent une médecine alternative. Quarante pourcents des médecins vaccinent plus de 70% de leurs patients de 65 ans et plus, vivant à la maison et ayant un DMG. Il n’y a pas de corrélation entre le taux de vaccination des personnes de 65 ans et plus qui vivent encore à la maison et le fait qu’un médecin gère peu ou beaucoup de DMG. Ceci tend à démontrer que la conviction personnelle du médecin joue un rôle important.

Personnes à risque

Un vaccin contre la grippe a été remboursé par les organismes assureurs pour 3,5% des ayants droit âgés de moins de 65 ans en Flandre, 3,1% en Wallonie et 2,2% à Bruxelles. A l’âge de 60 ans, environ 11% des personnes sans DMG sont vaccinées, pour 20% pour celles ayant un DMG. Chez les patients qui subissent une transplantation, seuls 24% semblent être vaccinés. Ces chiffres sont de 12% pour les patients atteints de rhumatismes, de 31% en cas de mucoviscidose, de 21% en cas de sclérose en plaques, de 26% chez les porteurs du VIH, de 15% chez les porteurs du virus de l’hépatite B ou C, de 29% des diabétiques et de 11% des cas de BPCO et d’asthme. Ces résultats doivent être interprétés avec une grande prudence puisque les auteurs ne disposent pas du diagnostic précis, que certains de ces patients sont peut-être vaccinés via leur employeur, etc. Mais ils montrent une vaccination contre la grippe insuffisante pour ces groupes à risque.

Paul Geerts
Secrétariat de rédaction

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